Foire aux questions

J’ai du mal à écrire sur les autres. Je sais que c’est moi le problème. Pourquoi ne puis-je pas écrire à mon sujet ?

Si vous voulez vous connaître vous-même, écrivez au sujet de quelqu’un d’autre, pointez le doigt vers autrui et vous verrez que tout ce qui est à l’extérieur de vous est le reflet direct de vos pensées. Il s’agit uniquement de vous. La plupart d’entre nous avons dirigé nos critiques et jugements contre nous-mêmes pendant des années, et cela n’a jamais rien résolu. Juger autrui, questionner puis retourner ce jugement est le chemin le plus rapide vers la compréhension et la réalisation de soi.

Il est extrêmement difficile de vous juger vous-même. Nous sommes souvent très attachés à nos identifications ; nos idées sur nous-même (ex.: ce à quoi nous devrions ressembler, ce que nous devrions ressentir, ce que nous devrions faire ou ne pas faire…) sont si puissantes que nous risquons de ne pas être capables de répondre aux quatre questions et de faire les retournements avec honnêteté. Si vous débutez avec le Travail et que vous voulez vous juger vous-même, veuillez appeler la ligne de soutien et demander à un facilitateur certifié de vous aider à remplir votre feuille de jugement.

Dois-je absolument écrire mes pensées ? Ne puis-je pas me contenter de poser les questions et faire les retournements dans ma tête quand j’ai un problème ?

Le travail du mental c’est d’avoir raison, et il peut se justifier lui-même à la vitesse de la lumière. Mettre le contenu du mental sur le papier,  permet de voir indubitablement la peur, la colère, la tristesse ou le ressentiment qui sont à la source de la souffrance. Lorsque le mental est arrêté sur le papier, il est beaucoup plus facile de le questionner. Après avoir pratiqué le Travail pendant un certain temps, il commence à se faire automatiquement en vous, votre attachement à vos croyances, lui, se défait de lui-même.

Et si je n’ai pas de problème avec les gens ? Puis-je écrire au sujet de choses, telles que mon corps ?

Oui. Faites le Travail sur n’importe quel sujet stressant. Lorsque vous vous serez bien familiarisé avec les quatre questions et les retournements, vous pourrez choisir des sujets tels que le corps, la maladie, votre carrière, ou même Dieu. Utilisez alors simplement le terme « mes pensées » à la place du sujet, lorsque vous procédez au retournement.

Exemple : « Mon corps devrait être fort, en bonne santé et souple » devient « Mes pensées devraient être fortes, en bonne santé et souples. ». N’est-ce pas ce que vous souhaitez réellement — un esprit équilibré et en bonne santé ? Est-ce le corps malade qui est le problème ou plutôt vos pensées sur votre corps qui causent le problème ? Remettez-les en question.

Je vous ai entendu dire que vous êtes amoureuse de la réalité. Qu’en est il de la guerre, du viol et de toutes les choses terribles qui arrivent dans le monde ? Les approuvez-vous ?

Bien au contraire ! Cependant, je remarque que lorsque je crois que cela ne devrait pas exister alors que cela existe, je souffre. Puis-je simplement mettre un terme à la guerre en moi ? Puis-je cesser de me violer, moi et de violer les autres avec mes pensées et actions abusives ? Sinon, je continue en moi exactement ce que je veux arrêter dans le monde. Je commence par mettre fin à ma propre souffrance, ma propre guerre. C’est le travail de toute une vie.

 

Donc, ce que vous dites, c’est que je devrais juste accepter la réalité telle qu’elle est et ne pas m’y opposer ? C’est bien cela ?

Le Travail ne dit à personne ce qu’il doit ou ne doit pas faire. Par son biais, nous nous demandons simplement, « Quel est l’effet de résister à la réalité ? Qu’est-ce que l’on ressent ? ». Le Travail explore la relation de cause à effet lorsque l’on s’attache à des pensées douloureuses et cette recherche nous amène à trouver la liberté. Se dire simplement que nous ne devrions pas contester la réalité ne fait que rajouter une histoire, une philosophie ou une religion de plus. Cela n’a jamais marché.

Je ne crois pas en Dieu. Puis-je quand même bénéficier du Travail ?

Oui, athées, agnostiques, chrétiens, juifs, musulmans, bouddhistes, hindouistes, païens… nous avons tous une chose en commun : nous voulons le bonheur et la paix. Si vous en avez assez de souffrir, je vous invite à faire le Travail.

 

Y-a-t-il un moyen pour me permettre d’aller plus en profondeur dans le Travail ?

Je dis souvent, « si vous voulez vraiment être libre, pratiquez le Travail au petit déjeuner, pratiquez-le au déjeuner, pratiquez-le au dîner. » Plus vous pratiquez le questionnement de vos pensées, plus cela vous « défait ». Certaines personnes préfèrent faire le Travail dans le cadre d’un programme organisé, c’est pourquoi je propose l’École du Travail, un voyage intense et transformateur à travers votre propre mental, avec un suivi et un solide système de soutien.

 

Intellectuellement je comprends le principe du questionnement, mais je ne remarque aucun véritable changement quand je le fais. Est-ce que je passe à côté de quelque chose ?

Si vous répondez aux questions superficiellement, sans ressenti, uniquement avec le mental, le processus va vous donner le sentiment d’être déconnecté. Essayez de poser la question et de vous recueillir dans les réponses. Peut-être avez-vous besoin de vous poser la question plusieurs fois pour rester concentré. Avec la pratique, une réponse va lentement faire surface. Lorsque la réponse vient de l’intérieur de vous, les réalisations (et les changements) suivent naturellement.

 

Lorsque je procède aux retournements de mes jugements, parfois cela ne fait que de renforcer ma déprime et ma confusion. Que se passe-t-il alors ?

Se contenter de retourner les pensées est une démarche intellectuelle qui n’a pas grande valeur. Nous vous invitons à aller au-delà de l’intellect. Les questions sont comme des sondes qui plongent dans le mental, ramenant des connaissances profondes à la surface. Posez d’abord la question, puis attendez. Lorsque les réponses se révèlent à vous, faites alors les retournements. Le mental de surface et le mental profond (je l’appelle le cœur) s’unissent et les retournements sont perçus comme de vraies découvertes.

 

Y-a-t-il toujours un retournement? Qu’en est-il si j’ai des difficultés à le trouver ?

Retournez l’affirmation à l’opposé, vers vous-même et vers l’autre. Parfois plus de retournements sont possibles, parfois moins. Lorsque vous travaillez sur un objet, comme le corps physique, faites le retournement à l’opposé et aussi vers « mes pensées » — par exemple, « Mon corps est en mauvaise santé » peut être retourné de la façon suivante « mes pensées sont en mauvaise santé. » Et avec tous les retournements, trouvez des exemples (un minimum de trois lorsque c’est possible) où le retournement est aussi vrai ou plus vrai que l’énoncé de départ.

« Soyez prêts à vous recueillir en vous-même avec chaque retournement que vous découvrez, et à ressentir où, ou en quoi, il est tout aussi vrai, voire plus vrai, que l’énoncé original. Comment s’applique-t-il à vous dans votre vie ? Admettez-le. Si cela vous semble difficile, ajoutez le mot « parfois » au retournement. Pouvez-vous admettre qu’il est parfois vrai, ne serait-ce qu’au moment où vous pensez qu’il est vrai pour l’autre ? »

Byron Katie, Aimer ce qui est

La puissance que sont les exemples de retournements dans la situation d’origine.

Si je retourne « Il fait froid » en « Il ne fait pas froid », je peux trouver des exemples en dehors de la situation (il ne fait pas froid sous les tropiques en ce moment), ou alors je peux trouver des exemples dans la situation (il ne fait pas froid à l’intérieur de ma veste). De mon point de vue, les exemples trouvés dans la situation ont tendance à être plus puissants.

Trouver des exemples de retournement, c’est tout un art

Lorsque vous cherchez des exemples de retournement, vous cherchez des preuves à l’appui du retournement. Sans preuve, le retournement n’est que lettre morte. Il n’a aucun poids. Les exemples, c’est ce qui ancre le retournement dans la réalité.

Mais tous les exemples de retournement ne sont pas nés égaux

Tout d’abord, un exemple de retournement doit être authentique pour la personne qui fait le Travail (moi). Je ne peux pas créer de faux exemples, parce que je ne pourrai jamais me laisser complètement abuser par mes propres faux. On peut inclure dans cette catégorie l’utilisation d’idées spirituelles, ou même des exemples de Byron Katie, s’ils ne sont pas entièrement enracinés dans ma propre expérience.
Deuxièmement, les exemples doivent avoir un rapport direct avec le retournement. Si les exemples concernent un sujet totalement différent, ils n’auront sans doute pas beaucoup d’impact en tant qu’exemples de ce retournement.
Enfin, les exemples de retournement ont tendance à être les plus puissants pour moi lorsqu’on les trouve dans la situation stressante de départ.

Voici un exemple

Il provient d’un participant à The Work 101. Avec sa permission, je le partage avec vous. C’est un exemple très clair de la différence entre la recherche d’exemples en dehors de la situation et la recherche d’exemples dans la situation.
La situation : son fils lui envoie un texto disant qu’il avait perdu la PS4 (PlayStation 4) familiale dans un « deal ». Il voulait qu’il appelle le père de l’autre pour la récupérer.
Il a écrit une feuille de Travail complète sur cette situation. Ici, nous faisons un zoom sur l’un des énoncés de la ligne 5 : « Il est égocentrique ».

Voici le retournement à l’opposé

« Il est égocentrique » devient « Il n’est pas égocentrique ». Et voici les exemples qu’il a trouvés pour ce retournement :

1. Il est très sensible à ce qui se passe autour de lui et à toute sensation de conflit entre les autres, ou entre lui-même et les autres.
2. Il essaie d’être juste.
3. Il aime bien aider les autres.

Ce sont tous des exemples authentiques du retournement « Il n’est pas égocentrique », et ils aident à établir un certain équilibre. Mais tous ces exemples proviennent de l’extérieur de la situation, et sont un peu généraux.

Voici ce qu’il a découvert en recherchant des exemples dans la situation :

1. Il était, et il est encore aujourd’hui, très préoccupé par le retour de la PS4 et par l’impact négatif que l’absence de la PS4 a sur nous (en fait cela le préoccupe plus que nous).
2. Il semble avoir fait beaucoup d’efforts pour tenter de la récupérer.
3. Il était, et il est encore aujourd’hui, désolé de l’impact que cela a sur nous.

Ces exemples sont beaucoup plus spécifiques, et sont plus en lien avec cette situation particulière. Remarquez combien ces exemples donnent vraiment une image claire de la façon dont il n’est pas égocentrique, même dans cette situation.
En fait, vous pourriez même vous rapprocher encore de la situation. Par exemple, en quoi n’est-il pas égocentrique au moment où il écrit le texto ? (Il a annoncé son erreur de façon désintéressée.) Ou en quoi il n’était pas égocentrique au moment où il a pris la PS4 ? (Peut-être pensait-il qu’il n’allait pas la perdre).
Le simple fait de rechercher des exemples dans la situation peut être un exercice puissant.

Voici le retournement vers soi

Lorsqu’il est retourné vers soi, l’énoncé original « Il est égocentrique » devient « Je suis égocentrique ». Voici les exemples qu’il a trouvés :

1. Souvent, pour moi, « l’arbre cache la forêt », car je suis pris dans mon histoire (perceptions, sentiments, problèmes, etc.)
2. Lorsque je suis stressé ou que l’on me critique, j’ai souvent l’impression que le monde entier est contre moi.
3. Je suis souvent très préoccupé, et je ne remarque pas ce qui se passe pour les autres.

Ce sont tous des exemples authentiques du retournement « Je suis égocentrique », et ils rétablissent également l’équilibre. Mais encore une fois, tous ces exemples proviennent de l’extérieur de la situation et sont un peu généraux.

Voici ce qu’il a découvert en cherchant des exemples dans la situation :

1. J’étais très préoccupé par le fait d’avoir à m’occuper de ce problème, et découragé d’avance d’avoir à le faire.
2. Je n’étais pas sensible à sa détresse.
3. J’ai essayé d’ignorer la situation et de ne pas m’impliquer plus qu’il n’était nécessaire.

Ces exemples sont beaucoup plus précis, et ils sont ancrés dans la situation initiale. Pour cette raison, ils ont tendance à équilibrer les points de vue de façon encore plus puissante que les trois premiers exemples.

Essayez par vous-même

Lorsque vous faites le Travail, essayez de chercher des exemples en dehors de la situation, et dans la situation. Quels sont les plus puissants pour vous ?
Pour ma part, je commence généralement par chercher des exemples dans la situation. Si je ne peux pas trouver d’exemples dans la situation, je sors de la situation pour continuer la recherche d’exemples. Parfois, je trouve des exemples très puissants en dehors de la situation. Il est donc utile d’explorer les deux.

Todd Smith. Traduction Frédéric

Le Travail ne marche pas pour moi. Pourquoi ?

A partir du moment où vous ne répondez plus aux questions de façon honnête et que vous commencez à vous justifier ou à défendre l’affirmation que vous questionnez, le Travail ne fonctionne plus. Vous utilisez alors la bonne vieille méthode, que les gens utilisent depuis que le mental humain existe et qui est vouée à l’échec. Quand vous commencez à vous justifier ou à défendre votre position ou lorsque vous partez dans une histoire, remarquez simplement ce que vous êtes en train de faire et revenez au questionnement. La guerre du mental contre lui-même est un vieux schéma qui ne marche pas. Si vous ne pouvez pas mettre fin à la guerre en vous, vous ne pourrez pas y mettre fin dans le monde. Découvrez au travers de cette pratique une nouvelle voie, venez y trouver la paix.

 

Je cherche un thérapeute dans ma région qui aurait une approche similaire à celle de Byron Katie. Où dois-je m'adresser ?

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