Quand vous faites le Travail, est-il important de savoir des affaires de qui vous vous mêlez ? Fred
« Les bonnes clôtures font les bons voisins », dit le célèbre poème de Robert Frost.
Il est bon que je reste de mon côté de la clôture
Byron Katie nous invite souvent à nous demander : « Des affaires de qui êtes-vous en train de vous mêler ? » Simplement remarquer que je me mêle des affaires de quelqu’un d’autre peut être très utile pour me ramener à mes propres affaires.
Mais il est facile d’aller trop loin avec ce principe de ne pas se mêler des affaires des autres. Surtout lorsqu’on fait le Travail.
Le Travail est une façon de rentrer à la maison
Par définition, quand je fais le Travail, je passe d’un état où je me mêle des affaires de quelqu’un d’autre, ce qui est stressant, à revenir à mes propres affaires, ce qui est paisible. C’est l’objet de tout le processus du Travail.
Mais parfois, au cours du Travail, vous devez revenir dans les affaires de l’autre, afin de pouvoir sortir de ses affaires et de revenir aux vôtres.
Voici une image.
Mettons que j’ai escaladé la clôture qui est sur la photo ci-dessus.
Et disons que non seulement j’ai pénétré sur la propriété du voisin, mais pendant que j’y étais, j’ai en fait construit une petite forteresse sur son terrain.
Pour pouvoir revenir complètement à mes affaires, il ne me suffit pas de revenir de mon côté de la clôture. Pour être réellement libre, j’ai besoin de repasser la clôture pour aller chez lui et démolir ma forteresse.
Je dois littéralement m’introduire de nouveau chez lui pour supprimer complètement l’effet de mon intrusion précédente.
C’est la même chose quand on fait le travail.
Mettons que je juge quelqu’un pour m’avoir jugé.
La pensée stressante sur laquelle je travaille est : « Il pense que je suis un raté ». Quand je crois cette pensée, je suis littéralement en train de pénétrer illégalement dans ses affaires. En faisant le Travail sur cette pensée, mon intention est de revenir à mes affaires.
Les retournements m’indiquent le chemin :
Retournement vers soi : je pense que je suis un raté.
Retournement vers l’autre : je pense qu’il est un raté.
Retournement à l’opposé : il ne pense pas que je suis un raté.
Toutes ces retournements sont une invitation pour moi à revenir à mes affaires. Mais il se pourrait qu’à la fin je résiste au retournement « Il ne pense pas que je suis un raté ». Je pourrais dire : « Je ne peux pas le savoir, ce sont ses affaires ! » Je disqualifie le retournement avant même de l’examiner.
En faisant cela, je me priverais d’une part de liberté
Le problème est que j’ai laissé ma « forteresse » toujours intacte de l’autre côté de la clôture. Quelle est cette « forteresse » que j’ai laissée de son côté ? C’est ma croyance qu’il pense que je suis un raté. J’ai construit cette « forteresse » dès le début, quand j’étais dans ses affaires, avant de faire le Travail.
Si je ne retourne pas dans ses affaires pour démanteler cette « forteresse », elle va rester là pendant très longtemps. Et une partie de moi restera pour toujours dans cette position d’intrus.
Démanteler la « forteresse » signifie retourner dans ses affaires et proposer des idées alternatives sur la façon dont en fait il aurait pu ne pas penser que j’étais un raté. Je n’ai peut-être aucune preuve concrète de cela, mais même des preuves indirectes – voire même la simple possibilité – suffisent à m’aider à entamer le démantèlement de mon idée « il pense que je suis un raté ».
Peut-être que je vais rester avec un « Je ne sais pas ». Mais cela suffit. La forteresse a été démantelée.
Mes exemples de retournement neutralisent ma croyance stressante de départ
Je me mêlais de ses affaires quand au début je pensais « Il pense que je suis un raté ». Et je me mêle de ses affaires quand je trouve des exemples pour le retournement « Il ne pense pas que je suis un raté ». Dans les deux cas, je suis de l’autre côté de la clôture.
Mais maintenant, ces deux idées également possibles se neutralisent l’une l’autre, et je suis libre de revenir le cœur grand ouvert de mon côté de la clôture.
Retourner de l’autre côté était nécessaire pour que je puisse démanteler ce que j’avais construit auparavant. Parfois, on a littéralement besoin d’une épine pour chasser une autre épine.
Passez une excellente semaine,
Todd
« Mon amour, c’est mon affaire ; votre amour, c’est la vôtre. Vous vous racontez l’histoire selon laquelle je suis ceci ou cela, et vous tombez amoureux de votre histoire. Qu’ai-je à voir là-dedans ? Je suis là pour refléter votre projection. Je n’ai pas le choix. Je suis votre histoire, ni plus ni moins. Vous ne m’avez jamais rencontrée. Personne n’a jamais rencontré personne. »
Byron Katie, un mental en paix avec lui-même
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