Et si la vie était juste un loisir ?
Un autre post de The Work as Meditation. Un peu de légèreté !   Trad. Fred

Les loisirs ne sont pas sérieux

C’est ce qui les rend amusants !
Même si vous prenez votre hobby au sérieux, comme le font, j’en suis certain, ces amateurs d’aéromodélisme, il y a toujours une certaine légèreté dans la façon dont pratiquez votre hobby. Après tout, c’est juste pour le plaisir.
Comparez cela à la façon dont beaucoup d’entre nous considèrent la vie – comme si c’était une question de vie ou de mort ! Nous croyons que c’est une affaire très sérieuse. Notre survie est en jeu. Ce n’est pas le moment de s’amuser.

Mais pourquoi la vie doit-elle être si sérieuse ?

Ce n’est pas nécessaire.
Tout dépend de la façon dont vous y êtes identifié. Même un loisir peut être sérieux – parfois même stressant – s’il n’y a pas de séparation entre moi et lui.
En fait, c’est cette petite distance qui rend les choses amusantes. Cela me permet de prendre des risques, de ne pas m’inquiéter de mal faire, d’expérimenter. Lorsque je ne suis pas identifié à 100% avec quelque chose, il y a un facteur de sécurité qui est présent. Et quand je me sens en sécurité, je peux m’amuser.

Le Travail m’aide à prendre un peu de recul

Quand les choses commencent à devenir sérieuses, par exemple quand je commence à être en colère, ou triste, ou stressé, alors je sors le Travail.
Le Travail est ma façon de m’aider à avoir de nouveau la vision globale des choses. Dès que quelque chose semble sérieux, je demande « Est-ce vrai ? » et alors je commence à introduire un peu de distance, un peu de perspective. Et c’est ça qui me permet de me détendre à nouveau.
C’est pour la même raison que j’adore la question 4 du Travail, « Qui seriez-vous sans la pensée ? » Cela met les choses en perspective. Cela m’extrait de mon identification profonde. Instantanément, cela retire le sérieux. Mes hauts et mes bas ne sont qu’une partie du scénario passionnant de la vie qui se déroule. Quand je ne suis pas identifié avec ce qui se passe, je me sens en sécurité et je peux laisser les choses aller leur chemin.

Il y a un temps pour s’améliorer et un temps pour lâcher prise

La majeure partie de la vie est consacrée à améliorer les choses, à grandir, évoluer, perfectionner, s’efforcer d’accomplir des choses. C’est vraiment une partie considérable de notre vie. C’est même une partie de nos loisirs. Il n’y a rien de mal à cela.
Mais il y a une partie tout aussi importante de la vie, la partie qui consiste à lâcher prise. Cela équilibre le côté perfectionnement de la vie. Et cela me permet de me détendre lorsque mes efforts n’aboutissent pas, et de rester en sécurité.
Quand une maquette d’avion se crashe, c’est une déception, mais ce n’est pas un drame, car on voit clairement que c’est juste un loisir. Cette vision est intégrée en nous, et donc il est facile de lâcher prise.

Et si vous voyiez la vie comme un simple loisir ?

Ça pourrait être très intéressant de s’efforcer d’atteindre la perfection tout en étant libre de la nécessité de l’atteindre. C’est ce que l’on ressent avec un loisir – on le fait juste pour le plaisir.
Le Travail ouvre cette perspective, en interrogeant toute partie de ma vie qui semble encore sérieuse. Plus je le fais, moins je suis attaché. Et moins je suis attaché, plus je prends des risques. Et plus je prends de risques, plus je m’amuse.
Maintenons une saine distance pour équilibrer notre engagement total !

Passez un bon weekend,
Todd

« Quand l’esprit se réalise, il s’arrête de s’identifier à ses propres pensées. Cela ouvre un grand espace. Un esprit mature peut entretenir n’importe quelle idée ; il n’est jamais menacé par l’opposition ou le conflit, car il sait qu’il ne peut pas être empêché. Quand il n’a aucune position à défendre ou identité à protéger, il peut aller là où il veut. » Byron Katie, Les milles visages du bonheur