À propos des ateliers du Travail de Byron Katie
Avant de parler du déroulement concret d’un atelier, je vais commencer par un bref témoignage personnel de mes débuts :
Pour ma part, c’est « par hasard » en 2008 que j’ai lu, sur le blog d’un ami, la transcription d’un dialogue tiré du livre »Aimer Ce Qui Est ».
Complètement époustouflée, j’ai acheté le livre, puis pratiqué seule puis cherché de l’aide concrète et trouvé l’atelier de Marie Lasne au forum 104 à Paris. J’y suis allée 4 ou 5 fois, puis j’ai cherché un stage pour approfondir et c’était lancé !
Une des choses que j’ai particulièrement appréciée lors de mon tout premier atelier c’est que l’animatrice s’est fait faciliter sur une de ses propres pensées stressantes par un des participants tout nouveau venu au travail : pour moi c’était agréable de voir que nous étions de plein pied, dans le même bain dirais-je … (pas d’instructeur sur une estrade) rassurant aussi de constater que le questionnement, à l’aide d’un petit carton jaune, était accessible et même facile dès les premiers pas .
Ensuite avait lieu un travail alterné en binôme sur une pensée stressante et là aussi : étonnement de constater que dans les 2 rôles : facilité et facilitateur le travail était accessible dès le début, passionnant dans les 2 rôles, et que dès le premier jour j’avais fait des découvertes plutôt révolutionnaires et inattendues, avec en prime un sentiment d’être enfin allégée d’un vieux fardeau ! La grâce du débutant me direz-vous !
Oui sans doute, car ce n’est pas à chaque fois que le tilt miraculeux se produit … mais toujours de petits éclairages nouveaux … qui feront leur chemin avec de nouvelles investigations … et qui, de toutes façons, feront que, lorsque la situation se reproduira, l’esprit sera alerté et plus enclin à observer la scène différemment … d’un œil plus ouvert et plus vif !
Les ateliers parisiens, après avoir longtemps été animés par Marie Lasne alors présidente de l’association Work France, n’étaient plus assurés depuis quelques années et ont repris l’an dernier.
A Paris, nous sommes maintenant 4 animateurs : François S., Clémantine D., Anne D et moi-même, Brigitte L. avec 2 salles à notre disposition au forum 104, un mardi par mois.
Voici un aperçu du déroulement d’un atelier :
Le nombre de participants est très variable : allant au maximum d’une vingtaine par salle à … 2 ou 3 personnes au minimum … (en moyenne 8-10 personnes par salle.)
La durée est de 2h15, soit de 19 à 21h15, avec de préférence pré-inscription sur le site www.letravail.org. Dès l’instant où vous vous êtes inscrit vous pouvez venir, nous n’envoyons pas de confirmation (en cas de surnombre, les derniers inscrits seront prévenus 2 -3 jours avant la date de l’atelier de ne pas se présenter à cette séance).
Aucun prérequis. Avoir lu un livre, par exemple « Aimer Ce qui est » est une bonne idée mais n’a rien d’indispensable, de même avoir regardé quelques vidéos de dialogues avec Katie. Les tout débutants comme les personnes déjà expérimentées peuvent venir et l’expérience prouve que le mélange est bénéfique !
La participation est de 10 euros. S’inscrire à l’association francophone (facultatif) est possible sur place (20 €).
Les retards sont à éviter pour ne pas manquer les premières explications : arriver 5 à 10 mn avant si possible !
L’atelier commence par un bref exposé de qui est Katie, de l’histoire de son « éveil » soudain, de la lumineuse compréhension qu’elle a eue et qui ne l’a jamais quittée (càd : jamais notre souffrance n’est due aux situations mais bien aux pensées que nous avons à propos de ces situations)
Suit un rapide exposé de la méthode que Katie a mise au point et diffusée pour nous permettre d’émerger de nos souffrances par l’étude de nos pensées …c’est à dire : déceler et formuler une pensée, poser 4 questions et effectuer les retournements de la pensée, avec des exemples authentiques et vécus.
Des feuilles sont distribuées qui seront le support du travail. Des indications sont données pour repérer et formuler des convictions douloureuses provenant de situations pénibles de notre vie (actuelle ou passée).
Alors commence le Travail proprement dit. Les modalités de début peuvent varier :
Soit que l’animateur se fasse faciliter par un participant sur une de ses pensées , en partant d’une situation précise , soit qu’il facilite un volontaire , soit qu’une croyance » universelle » soit proposée à l’investigation du groupe ( un »popcorn » selon le vocabulaire imagé de Katie , car les réponses fusent de toutes parts ! ). Déroulement d’un popcorn : l’animateur énonce la croyance choisie pour être investiguée ce soir-là. Chacun est alors invité à se recueillir et à chercher, dans sa propre expérience, une situation où cette croyance lui est venue à l’esprit. (Un exemple de croyance universelle : » cette personne ne me respecte pas »)
À partir d’un état de calme et d’intériorisation, chacun à son tour, s’il le désire (nulle obligation !) pourra à voix haute répondre aux questions, puis l’animateur va proposer les divers retournements possibles (dans l’exemple choisi : Il me respecte – Je ne le respecte pas – Je ne me respecte pas …à chacun de trouver des exemples concrets pour chacun des retournements)
Après ces préalables, les participants ont un aperçu concret de la méthode et l’essentiel du travail peut commencer : disposition par binôme et, pendant une heure , 30 mn chacun , une pensée tirée de notre vécu pénible va être investiguée : l’un (le facilitateur) pose les questions ( à l’aide du petit carton jaune !) et l’autre répond ou plutôt laisse les réponses monter de la profondeur . Katie dit souvent que ce Travail est une méditation.
En fin de séance, ceux qui le souhaitent peuvent témoigner de leurs découvertes, poser des questions, échanger …
Pour les personnes qui ont été impactées, il est possible de participer à plusieurs ateliers : le déroulement en est souvent similaire mais … nos pensées sont variées et nombreuses, cela permet de s’exercer afin de pouvoir ensuite investiguer tout seul à la maison !
Pour approfondir le Travail, les stages plus longs sont indiscutablement très utiles car 2h c’est très court !
Brigitte Leyrit
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